Tension de Hall dans un Semi-conducteur
Contexte : Comment un champ magnétique peut-il créer une tension ?
L'effet HallProduction d'une différence de potentiel (tension de Hall) aux bornes d'un conducteur ou semi-conducteur, lorsqu'il est parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique perpendiculaire. est un phénomène fondamental de la physique de la matière condensée. Lorsqu'un matériau conducteur ou semi-conducteur est parcouru par un courant électrique et simultanément placé dans un champ magnétique perpendiculaire, une tension apparaît dans une direction transverse, à la fois au courant et au champ. Cette "tension de Hall" est due à la force de LorentzForce exercée par un champ électromagnétique sur une particule chargée en mouvement. C'est elle qui dévie les porteurs de charge. qui dévie les porteurs de charge (électrons ou trous) vers un côté de l'échantillon, créant une accumulation de charges et donc un champ électrique transverse.
Remarque Pédagogique : Cet exercice vous guidera à travers le calcul de la tension de Hall dans une plaque de semi-conducteur. Vous déterminerez la vitesse des porteurs, le champ électrique de Hall, la tension qui en résulte, et enfin le coefficient de Hall, une grandeur qui permet de caractériser le matériau.
Objectifs Pédagogiques
- Comprendre l'origine physique de l'effet Hall et de la force de Lorentz.
- Calculer la vitesse de dérive des porteurs de charge dans un matériau.
- Déterminer le champ électrique et la tension de Hall à partir des conditions de l'expérience.
- Calculer le coefficient de Hall et comprendre son utilité pour déterminer le type et la densité des porteurs.
- Manipuler les unités du magnétisme et de l'électricité.
Données de l'étude
- Un courant d'intensité \(I = 1,5 \, \text{mA}\) parcourt la plaque dans le sens de la longueur.
- La plaque est plongée dans un champ magnétique uniforme et perpendiculaire \(B = 0,8 \, \text{T}\).
- La densité de porteurs de charge (électrons) dans ce matériau est \(n = 7,0 \times 10^{21} \, \text{m}^{-3}\).
Configuration de l'Effet Hall
- Charge élémentaire : \(e = 1,602 \times 10^{-19} \, \text{C}\).
Questions à traiter
- Calculer la vitesse de dérive \(v_d\) des électrons dans la plaque.
- Déterminer la valeur du champ électrique de Hall \(E_H\) qui s'établit dans la largeur de la plaque.
- En déduire la tension de Hall \(V_H\) mesurée entre les bords de la plaque.
- Calculer le coefficient de Hall \(R_H\) du matériau.
Correction : Tension de Hall dans un Semi-conducteur
Question 1 : Calculer la vitesse de dérive \(v_d\)
Principe (le concept physique)
Le courant électrique est le résultat du mouvement d'ensemble des porteurs de charge. La vitesse de dériveVitesse moyenne des porteurs de charge (ex: électrons) dans un matériau, résultant de l'application d'un champ électrique. Elle est généralement très faible. (\(v_d\)) est la vitesse moyenne de ce déplacement. Elle est liée à l'intensité du courant (\(I\)), à la densité de porteurs (\(n\)), à leur charge (\(q\)) et à la section (\(S\)) du conducteur que le courant traverse.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Dans un conducteur, les électrons ont une vitesse individuelle très élevée et aléatoire (vitesse thermique, \(\sim 10^5\) m/s). En l'absence de champ électrique, leur mouvement moyen est nul. Lorsqu'un champ est appliqué, il superpose à ce mouvement chaotique une très lente dérive d'ensemble dans la direction opposée au champ. C'est cette lente dérive, et non la vitesse thermique, qui est à l'origine du courant électrique.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La section \(S\) à considérer est la surface perpendiculaire à la direction du courant. Dans notre cas, le courant circule le long de la longueur \(L\), donc la section qu'il traverse est la section transverse de la plaque, soit sa largeur \(w\) multipliée par son épaisseur \(t\).
Normes (la référence réglementaire)
Modèle de Drude : Cette relation simple entre courant et vitesse de dérive est une des bases du modèle de Drude (1900), le premier modèle classique qui a permis d'expliquer la conductivité électrique des métaux. Bien que simplifié, il reste très efficace pour de nombreux calculs.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le courant est uniformément réparti sur toute la section de la plaque. On suppose également que la densité de porteurs \(n\) est homogène dans tout le volume du matériau.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Relation entre courant et vitesse de dérive :
Formule pour la vitesse de dérive :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(I = 1,5 \, \text{mA} = 1,5 \times 10^{-3} \, \text{A}\)
- \(n = 7,0 \times 10^{21} \, \text{m}^{-3}\)
- \(q = e = 1,602 \times 10^{-19} \, \text{C}\)
- \(w = 4,0 \, \text{mm} = 4,0 \times 10^{-3} \, \text{m}\)
- \(t = 0,2 \, \text{mm} = 0,2 \times 10^{-3} \, \text{m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul de la section \(S\) :
Calcul de la vitesse de dérive \(v_d\) :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Une vitesse de 1,67 m/s est relativement élevée pour une vitesse de dérive. Dans les métaux usuels (cuivre), elle est de l'ordre du millimètre par seconde. Cette vitesse plus grande est typique des semi-conducteurs, où la densité de porteurs \(n\) est beaucoup plus faible que dans les métaux, ce qui oblige les porteurs à se déplacer plus vite pour assurer le même courant.
Point à retenir
La vitesse de dérive des porteurs de charge est inversement proportionnelle à leur densité. Moins il y a de porteurs, plus ils doivent aller vite pour transporter le même courant.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
La force de Lorentz, à l'origine de l'effet Hall, dépend de la vitesse des porteurs de charge (\(\vec{F} = q\vec{v} \times \vec{B}\)). Le calcul de la vitesse de dérive est donc une étape préliminaire indispensable pour pouvoir quantifier cette force et l'effet qui en résulte.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
La conversion des unités de surface est critique. Toutes les longueurs (largeur, épaisseur) doivent être converties en mètres avant de calculer la section \(S\) en \(\text{m}^2\). De même, le courant doit être en Ampères.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 2 : Déterminer le champ électrique de Hall \(E_H\)
Principe (le concept physique)
La force de Lorentz (\(\vec{F}_B = q\vec{v}_d \times \vec{B}\)) dévie les électrons vers un côté de la plaque. Cette accumulation de charges négatives crée un champ électrique transverse, le champ de HallChamp électrique qui se crée transversalement au courant et au champ magnétique pour contrebalancer la force de Lorentz. (\(E_H\)), qui exerce une force électrique opposée (\(\vec{F}_E = q\vec{E}_H\)). L'accumulation cesse lorsqu'un équilibre est atteint, c'est-à-dire lorsque la force électrique compense exactement la force magnétique.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La condition d'équilibre s'écrit \(||\vec{F}_E|| = ||\vec{F}_B||\). Comme la vitesse, le champ magnétique et la force de Lorentz sont mutuellement perpendiculaires, on peut écrire \(qE_H = q v_d B\). En simplifiant par \(q\), on obtient la relation simple \(E_H = v_d B\). Cela montre que le champ de Hall est directement proportionnel à la vitesse des porteurs et à l'intensité du champ magnétique appliqué.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La direction du champ de Hall dépend du signe des porteurs de charge. Pour des électrons (charge négative), la force de Lorentz est orientée dans un sens, tandis que pour des trous (charge positive), elle serait dans le sens opposé. La mesure du signe de la tension de Hall permet donc de déterminer si un semi-conducteur est de type-n ou de type-p.
Normes (la référence réglementaire)
Unités SI : Le champ magnétique \(B\) se mesure en Teslas (T) et le champ électrique \(E\) en Volts par mètre (V/m). L'utilisation de ces unités SI est indispensable pour que les équations de l'électromagnétisme soient cohérentes.
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que l'équilibre électrostatique est atteint, c'est-à-dire que le courant transverse dû à l'accumulation de charges est nul. On suppose également que le champ magnétique appliqué est parfaitement perpendiculaire au courant.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Condition d'équilibre des forces :
Formule du champ de Hall :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(v_d = 1,67 \, \text{m/s}\)
- \(B = 0,8 \, \text{T}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul du champ électrique de Hall \(E_H\) :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Un champ électrique de 1,336 V/m est un champ relativement faible, mais il est suffisant pour être mesurable sous forme de tension sur une distance de quelques millimètres. Ce champ interne s'oppose à toute déviation supplémentaire des électrons, maintenant un flux de courant rectiligne.
Point à retenir
Le champ de Hall est le champ électrique d'équilibre qui annule exactement la déviation des porteurs de charge due à la force magnétique de Lorentz.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul du champ électrique est l'étape intermédiaire cruciale qui relie la dynamique des porteurs (leur vitesse) à la grandeur macroscopique mesurable qu'est la tension de Hall. La tension est simplement l'intégrale de ce champ sur la largeur du matériau.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Il faut s'assurer que \(v_d\) et \(B\) sont bien les composantes perpendiculaires. Dans cet exercice, la géométrie est simple, mais dans des cas plus complexes, il faudrait utiliser le produit vectoriel complet pour déterminer les composantes pertinentes.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 3 : En déduire la tension de Hall \(V_H\)
Principe (le concept physique)
La tension (ou différence de potentiel) entre deux points est l'intégrale du champ électrique le long d'un chemin reliant ces deux points. Dans le cas simple d'un champ électrique uniforme \(E_H\) sur une distance \(w\) (la largeur de la plaque), la tension de Hall \(V_H\) est simplement le produit du champ par la distance.
Mini-Cours (approfondissement théorique)
La relation générale est \(V = -\int \vec{E} \cdot d\vec{l}\). Pour notre cas, le chemin est rectiligne le long de la largeur \(w\), et le champ \(\vec{E}_H\) est constant et dans la même direction. L'intégrale se simplifie donc en \(V_H = E_H \times w\). Cette relation est la même que celle utilisée pour calculer la tension aux bornes d'un condensateur à plaques parallèles.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : La tension de Hall est mesurée **perpendiculairement** au courant. C'est un effet transverse. Il ne faut pas la confondre avec la tension qui fait circuler le courant le long de la plaque.
Normes (la référence réglementaire)
Unités SI : La tension électrique, ou différence de potentiel, se mesure en Volts (V), en l'honneur d'Alessandro Volta. Un Volt est défini comme un Joule par Coulomb (1 V = 1 J/C).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose que le champ de Hall \(E_H\) est parfaitement uniforme sur toute la largeur \(w\) de la plaque. En réalité, il peut y avoir des effets de bord, mais cette approximation est excellente pour une plaque dont la longueur est bien supérieure à la largeur.
Formule(s) (l'outil mathématique)
Formule de la tension de Hall :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(E_H = 1,336 \, \text{V/m}\)
- \(w = 4,0 \, \text{mm} = 4,0 \times 10^{-3} \, \text{m}\)
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul de la tension de Hall \(V_H\) :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Une tension de 5,34 millivolts est une petite tension, mais elle est facilement mesurable avec un voltmètre moderne. Ce résultat montre que l'effet Hall produit un signal électrique concret et utilisable, ce qui explique son utilisation dans de nombreux capteurs.
Point à retenir
La tension de Hall est le produit du champ de Hall par la dimension du matériau perpendiculaire à la fois au courant et au champ magnétique.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul de la tension de Hall est l'un des principaux objectifs de l'exercice. C'est la grandeur physique que l'on mesure expérimentalement avec un voltmètre pour sonder les propriétés du matériau.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
La principale erreur est d'utiliser la mauvaise dimension. Il faut bien multiplier le champ \(E_H\) par la largeur \(w\) (la distance sur laquelle ce champ s'applique), et non par l'épaisseur \(t\) ou la longueur \(L\).
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Question 4 : Calculer le coefficient de Hall \(R_H\)
Principe (le concept physique)
Le coefficient de HallConstante de proportionnalité qui lie le champ de Hall au produit de la densité de courant et du champ magnétique. Sa valeur et son signe sont caractéristiques du matériau. (\(R_H\)) est une propriété intrinsèque du matériau. Il est défini comme le rapport entre le champ de Hall et le produit de la densité de courant et du champ magnétique. Fondamentalement, il est inversement proportionnel à la densité de porteurs \(n\) et à leur charge \(q\).
Mini-Cours (approfondissement théorique)
Le coefficient de Hall est extrêmement utile car il permet d'accéder directement à deux propriétés fondamentales d'un matériau : le signe des porteurs de charge (le signe de \(R_H\) est le même que celui de \(q\)) et leur concentration (\(n = 1/(R_H \cdot q)\)). C'est l'une des expériences les plus importantes pour caractériser les semi-conducteurs.
Remarque Pédagogique (le conseil du professeur)
Point Clé : Le calcul de \(R_H\) peut se faire de deux manières : soit à partir des grandeurs microscopiques (\(n\) et \(q\)) si elles sont connues, soit à partir des grandeurs macroscopiques mesurées (\(V_H\), \(I\), \(B\), \(t\)). Les deux méthodes doivent donner le même résultat.
Normes (la référence réglementaire)
Unités SI : L'unité du coefficient de Hall dans le Système International est le mètre cube par Coulomb (\(\text{m}^3/\text{C}\)). Cette unité peut paraître étrange, mais elle découle directement de la définition \(R_H = E_H / (J_x B_z)\).
Hypothèses (le cadre du calcul)
On suppose un modèle à "bande simple", c'est-à-dire qu'un seul type de porteur de charge (ici, les électrons) contribue à la conduction. Dans les semi-conducteurs réels, les deux types de porteurs (électrons et trous) peuvent coexister, ce qui complique la formule de \(R_H\).
Formule(s) (l'outil mathématique)
Formule du coefficient de Hall :
Donnée(s) (les chiffres d'entrée)
- \(n = 7,0 \times 10^{21} \, \text{m}^{-3}\)
- \(q = -e = -1,602 \times 10^{-19} \, \text{C}\) (pour les électrons)
Calcul(s) (l'application numérique)
Calcul du coefficient de Hall \(R_H\) :
Réflexions (l'interprétation du résultat)
Le signe négatif de \(R_H\) confirme que les porteurs de charge sont bien négatifs, ce qui est cohérent avec un semi-conducteur de type-n (électrons). La valeur de \(R_H\) est beaucoup plus grande que pour un métal typique (ex: Cuivre, \(R_H \approx -5 \times 10^{-11}\) m³/C), car la densité de porteurs \(n\) est bien plus faible dans un semi-conducteur.
Point à retenir
Le coefficient de Hall \(R_H\) est une "carte d'identité" électrique du matériau : son signe révèle la nature des porteurs (négatifs ou positifs) et sa magnitude révèle leur concentration.
Justifications (le pourquoi de cette étape)
Le calcul de \(R_H\) est l'aboutissement de l'expérience de Hall. C'est la grandeur physique fondamentale que l'on cherche à déterminer, car elle nous renseigne directement sur les propriétés microscopiques du matériau étudié.
Points de vigilance (les erreurs à éviter)
Ne pas oublier le signe de la charge \(q\). Pour les électrons, \(q = -e\), ce qui rend le coefficient de Hall négatif. Pour les trous, \(q = +e\), et le coefficient de Hall serait positif.
Le saviez-vous ? (la culture de l'ingénieur)
À vous de jouer !
Mini Fiche Mémo : L'essentiel à retenir
Formules Clés
- Vitesse de Dérive : \( v_d = \frac{I}{n \cdot q \cdot S} \)
- Champ de Hall : \( E_H = v_d \cdot B \)
- Tension de Hall : \( V_H = E_H \cdot w \)
- Coefficient de Hall : \( R_H = \frac{1}{n \cdot q} = \frac{V_H \cdot t}{I \cdot B} \)
Points Cruciaux
- La force de Lorentz (\(q\vec{v}\times\vec{B}\)) est à l'origine de l'effet Hall.
- La tension de Hall est **transverse** (perpendiculaire) au courant et au champ B.
- Le signe de \(V_H\) (et de \(R_H\)) révèle le signe des porteurs de charge.
Outil Interactif : Simulateur d'Effet Hall
Modifiez les paramètres de l'expérience pour calculer la tension de Hall.
Paramètres de l'Expérience
Résultats Calculés
Pour Aller Plus Loin : Le Théorème du Viriel
Une autre façon de peser les étoiles : Une méthode plus avancée pour estimer la masse d'un système gravitationnellement lié (comme un amas d'étoiles ou une galaxie) est le théorème du Viriel. Il relie l'énergie cinétique moyenne des étoiles (mesurée par la dispersion de leurs vitesses) à l'énergie potentielle gravitationnelle du système, qui dépend de sa masse totale. C'est en utilisant cette méthode que l'astronome Fritz Zwicky a postulé l'existence de la "matière noire" dans les années 1930, car les galaxies tournaient beaucoup trop vite pour la masse visible qu'elles contenaient.
Le Saviez-Vous ?
Les couleurs spectaculaires des nébuleuses ne sont pas arbitraires. Elles correspondent aux "signatures" lumineuses des éléments chimiques qui les composent. Le rouge/rose est typique de l'hydrogène ionisé (la raie H-alpha), tandis que le bleu/vert provient souvent de l'oxygène doublement ionisé. L'analyse de ces couleurs (spectroscopie) permet de déterminer la composition chimique des nuages de gaz.
Foire Aux Questions (FAQ)
Pourquoi la densité d'une nébuleuse est-elle si faible ?
Bien qu'elles soient des "nuages", les nébuleuses sont incroyablement diffuses. La densité de 600 atomes/cm³ est des milliards de fois plus faible que celle de l'air que nous respirons. C'est uniquement leur taille gigantesque qui leur permet de contenir une masse totale aussi importante.
Toute la masse d'une nébuleuse se transforme-t-elle en étoiles ?
Non, le processus est assez inefficace. On estime que seulement 10% à 30% de la masse d'un nuage moléculaire finit par former des étoiles. Le reste est dispersé dans l'espace par le rayonnement intense et les vents stellaires des jeunes étoiles massives nouvellement formées.
Quiz Final : Testez vos connaissances
1. Si la distance d'une nébuleuse double, mais que son diamètre angulaire reste le même, sa masse estimée :
2. Pour calculer la masse d'une nébuleuse, les trois informations essentielles sont :
- Nébuleuse
- Vaste nuage interstellaire de gaz (principalement hydrogène et hélium) et de poussières. Certaines sont des lieux de formation d'étoiles (nébuleuses en émission), d'autres sont les restes d'étoiles mortes (nébuleuses planétaires, rémanents de supernova).
- Unité Astronomique (UA)
- Unité de distance égale à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil, soit environ 150 millions de kilomètres. Elle est utilisée pour les distances au sein d'un système stellaire.
- Année-lumière (al)
- Distance que parcourt la lumière dans le vide en une année julienne. C'est une unité de distance (et non de temps) utilisée pour les distances interstellaires et intergalactiques.
- Masse Solaire (\(M_\odot\))
- Unité de masse standard en astronomie, égale à la masse du Soleil (\(\approx 2 \times 10^{30}\) kg). Elle sert de référence pour exprimer la masse des autres étoiles, nébuleuses et galaxies.
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